Louer petit peut rapporter gros, mais peut aussi coûter très cher aux propriétaires qui abusent du système. Ainsi, un homme de 50 ans qui a loué pendant 15 ans un appartement d’une surface habitable de 1,56 m² (selon les critères de la loi Carrez) réclame aujourd’hui 25.000 euros à sa propriétaire.

Imaginez que pour ce micro studio, tout juste équipé d’un lavabo et d’un ballon d’eau chaude, avec des tes toilettes (partagées avec un autre locataire) sur le pallier, il payait un loyer de 330 euros par mois (soit 211,50 euros par m²). Tout simplement hallucinant.

Appartement 1,56 m2 modélisé sur Sketchup

211,50 euros par m² : Le loyer exhorbitant d’un appartement de moins de 2 m² à Paris

Pour mémoire, la loi exige que « Le logement dispose au moins d’une pièce principale ayant soit une surface habitable au moins égale à 9 mètres carrés et une hauteur sous plafond au moins égale à 2,20 mètres, soit un volume habitable au moins égal à 20 mètres cubes. » (Article 4 du décret n°2002-120 du 30 janvier 2002)

Appartement 1,56 m2 modélisé en 3D

« La surface habitable d’un logement est la surface de plancher construite, après déduction des surfaces occupées par les murs, cloisons, marches et cages d’escaliers, gaines, embrasures de portes et de fenêtres. Il n’est pas tenu compte de la superficie des combles non aménagés (…) ni des parties de locaux d’une hauteur inférieure à 1,80 mètre. » (2ème et 3ème alinéas de l’article R. 111-2 du code de la construction et de l’habitation)

Dans ce cas de figure, l’homme ne pouvait se déplacer que sur une partie d’une vingtaine de centimètres de large et d’environ 4 m de long. La porte d’entrée était coupée du fait de la pente du toit. On imagine ainsi qu’il fallait se baisser pour entrer.
Notez que le logement était quand même équipé d’une fenêtre de toit…

Sources : 20 minutes et Archi com 21


Manuel
Manuel

Créateur et auteur du Blog Déco. Curieux par nature, j'aime les découvertes et partager ma passion pour le design et l’innovation.